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10 septembre 2016

GRIFFONNADE 307 : La vie des douze Césars, Suétone

Les douze Césars dont Suétone raconte la vie :

  • Jules César : chaque ouvrage à son sujet raconte un nouveau César ; loin de la caricature bédéiste, ce politique sut être à la fois général, juriste, financier et écrivain... Meurt assassiné.
  • Octave Auguste (au pouvoir de -31 av.JC à 14 ap.JC): fondateur d'un régime destiné à perdurer quatre siècles durant, il restaure les traditions et moeurs de l'ancienne Rome dans un empire élargi et pacifié, crée un appareil politique précis sur des bases économiques solides ; le pouvoir l'ennoblit sans le corrompre; il montre une haute idée de sa mission; guère naturel et spontané, mais d'une volonté inébranlable. Meurt à 76 ans, de mort naturelle après cinquante-sept ans de pouvoir.
  • Tibère Néron (14-37): militaire talentueux et cultivé, républicain mal à l'aise dans le rôle d'empereur, il devient taciturne, tyrannique, méfiant et misanthrope. 
  • Caïus Caligula (37-41): militaire, un peu doué pour la diplomatie, il vide le trésor de l'Etat et prend des initiatives néfastes. Meurt assassiné.
  • Claude (41-54): homme de cabinet, épris d'études historiques, maladif, ivrogne et faible à l'égard des femmes, il conquiert l'Angleterre, s'applique à bien rendre la justice, facilite l'apprivisionnement de Rome en développant le port d'Ostie. Meurt empoisonné.
  • Néron (54-68): souverain ambigu : monstre tyrannique, mégalomane incendiaire, artiste révolutionnaire tourné vers la plèbe ? Se suicide.
  • Galba, Othon, Vitellius (69): année de troubles et de luttes où le pouvoir passent rapidement entre les mains de ces trois empereurs. Deux meurent assassinés, le dernier se suicide.
  • Vespasien (70-79): prince prudent, sans orgueil, modéré, économe, presque avare, ouvre le pouvoir à l'élite des provinces, gouverne plus avec son Conseil qu'avec l'aide du Sénat, il fait construire le Colisée ; meurt de mort naturelle !
  • Titus (79-81) : fils de Vespasien, au physique impressionnant, aux vertus morales (charitable envers les malheureux), construit des thermes publiques pour tous; organise des secours importants pour les victimes de Pompéi et d'Herculanum (éruption du Vésuve) ; le plus populaire des empereurs romains, son surnom "les délices du genre humain". Meurt à quarante ans, d'une fièvre, dit-on.
  • Domitien (81-96): fils de Vespasien, possède autant de défauts que son frère Titus posséde de qualités; il exige qu'on le vénère comme un dieu, instaure une monarchie absolue, s'appuie sur une foule d'espions pour déjouer les complots qui le menacent, exécute massivement les suspects. Meurt assassiné par des conjurés que mène son épouse anticipant ainsi son propre assassinat.

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 Et alors ? Que faire aujourd'hui de ces empereurs successifs ? Cette succession de souverains évoque une succession plus proche, celle de nos présidents de la Vème République. Dans l'ordre : Charles De Gaulle (1958-69), Georges Pompidou, (1969-74) Giscard d'Estaing (1974-81), François Mitterand (1981-95), Jacques Chirac, (1995-2007) Nicolas Sarkozy (2007-12), François Hollande. (2012- ?).  Certes, pas de guerre civile armée avec pillages, incendies et assassinats entre ces chefs. Voilà déjà une différence à rappeller : nos "souverains" luttent et se querellent sans armes aux poings. La démocratie républicaine assure une relative paix des moeurs politiques. Les coups bas, les pièges, les trahisons, les coups fourrés, défaites et victoires sont hors champs de bataille. Déjà, ce n'est pas rien à faire comprendre et admettre auprès de tous et à tout âge.

Et quoi d'autre ? Invitation à écrire en face de chaque nom des sept présidents nommés ci-dessus, à l'imitation de ce qui figure plus haut à propos des douze Césars, quelques mots, quelques lignes qui décriraient la personne et son action. Que gardons-nous d'eux dans notre  mémoire historique personnelle ?  

 

 

 

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